[#économie] La diversité fonctionnelle des zones d'activité
En 2022, la DREAL a confié aux agences d’urbanisme du réseau 7EST la mission d’analyser la diversité fonctionnelle en zones d'activités. 6 cas concrets ont été étudiés, dont le Parc International d'Activité des Trois Frontières (PIA).
Le code de l’urbanisme inscrit parmi ses objectifs l’équilibre dans les fonctions urbaines et rurales pour répondre aux besoins résidentiels, économiques, culturels, touristiques, sportifs ou politiques.
Le concept émerge en opposition à l’urbanisme fonctionnaliste promu par la planification urbaine pendant plusieurs décennies après la guerre et qui a modelé les contours de la trame urbaine, la sectorisant selon une logique de zoning.
La diversité fonctionnelle devient un objectif des politiques urbaines depuis la loi LOV (Loi d’Orientation pour la Ville) de 1991 et figure en modèle correctif des politiques de monofonctionnalisme urbain et leurs conséquences : ségrégation économique et sociale, congestion. Elle incarne une sorte de retour à une mixité historique des réseaux d’habitat et d’activités, une hybridation pouvant venir en réponse aux défis du changement climatique.
En 2022, la DREAL a confié aux agences d’urbanisme du réseau 7Est la mission d’analyser la diversité fonctionnelle en zones d’activités. Les objectifs de l’étude, menée dans ce cadre, ont été d’identifier de manière opérationnelle :
- Les facteurs (liens, échelles) qui concourent à organiser la diversité fonctionnelle dans les sites dédiés à l’économie ;
- Les freins et leviers dans la recherche de cette diversité, en distinguant deux phénomènes : la juxtaposition des sites dans la logique fonctionnaliste qui relève le phénomène d’urbanisation des ZAE depuis les années 1960 et la régénération à travers notamment l’introduction des fonctions servicielles aux entreprises, aux salariés et aux usagers.
L’étude s’appuie sur 6 études de cas concrets dans le Grand Est.
L’AGAPE a contribué à cette mission avec l’étude de cas sur la diversification fonctionnelle du Parc International d’Activité des Trois Frontières débuté à la fin des années 1980 dans le contexte de la restructuration des activités sidérurgiques (Fiche 1, page 35).
Ce projet est piloté par les agences de Nancy (SCALEN) et de Metz (AGURAM).